Articles Les murs peints
Dans notre monde moderne écrire sur les murs n’est pas nouveau. Les gangs des ghettos
U.S utilisaient déjà le tag pour marquer leurs territoires ou insulter leurs rivaux.
Mais les writters, souvent des adolescents, ont étés les premiers à vouloir laisser leurs traces
partout où ils le pouvaient. C’était des actes gratuits, du marquage sans message. (…)
Apparus à New York en 1967, les writters (ou taggeurs) sont restés cantonnés dans leurs quartiers respectifs avant d’en déborder en 1969 et de marquer leurs passages dans les autres endroits de la ville. Assimilées à tord à de vulgaires copies des tags des gangs, les écritures murales des writters dont le but était de se faire voir par le plus de monde possible sont apparues tout logiquement dans le très fréquenté métro New-Yorkais. L’intérieur des wagons a été très vite saturé, à la longue les innombrables signatures au marqueur se chevauchaient, devenant illisibles, donc inutiles. Les taggeurs se sont alors tournés vers l’extérieur encore vacant. Ils ont utilisé des lettres plus grandes pouvant êtres vues de loin, puis de la couleur grâce à l’utilisation de la bombe de peinture pour automobile avec des lettrages différents et plus esthétiques, la guerre des wagons était déclarée. Le graffiti moderne était né, le writter des débuts était devenu graffeur.
Taki 183 est considéré comme le premier writter. Coursier à pied de son état, il a l’idée qui peut sembler dérisoire à première vue, d’écrire partout où il passe son pseudo. Le diminutif Taki pour Dimitrius son prénom et 183 pour son n° de rue. Le métro qu’il emprunte, les murs, les affiches, Taki laisse sa trace à chacune de ses livraisons posant son tag sur tous les supports possibles. La légende veut qu’il se soit attaqué à la statue de la Liberté, à une voiture des services secrets. Même maintenant Taki reste discret sur ses performances.
L’émulation est énorme, d’autres pseudos apparaissent à la même époque, Julio 204, Joe 182, Tracy 168, Stay High 149. Taki 183 n’est pas forcement le première taggeur mais c’est le premier à être médiatisé. Il a 17 ans quand il est repéré par un journaliste du New York Times qui lui propose une entrevue et publie un article paru en juillet 1971 : «TAKI 183 Spawns Pen Pals». Ce papier devenu mythique fait entrer Taki 183 dans la légende. Mais cet article amplifia encore plus le phénomène et la municipalité du créer une brigade anti-tag. Pour contrer la répression et les arrestations, les graffeurs s’organisent en crew et opposent une résistance artistique. A l’aide des bombes ils donnent du volume aux lettrages, inventent des formes, bubble, block, wild. Autant de formes encore d’actualité. Taki a arrêté assez vite la rue pour en 1972, travailler et fonder une famille. Toujours présent dans les mémoires il est souvent invité pour des manifestations comme « Tag au Grand Palais ». On ne perd pas le virus comme ça, Taki a ouvert en 2009 son site internet. Il s’y raconte et vend certaines de ces créations.
Lien vers l’article du New York Times :
Sources: Taki 183.net Wikipedia.org. I Love graffiti.De
Mr Yak.
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Commentaires
(va-t-y passer ce coup-ci ? )
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