Le Havre de Graffs

Je cherche, afin de peaufiner un article, des informations sur l’artiste Jean Vern.
Né en 1940, rue Dauphine au Havre, disparu en 1998, saxophoniste de jazz et dessinateur de bandes dessinées, il a joué avec les plus fameux musiciens de la scène internationale, illustré de nombreuses pochettes de disques et collaboré avec de grands noms de la BD Française.
Très discret dans la vie, il l’est aussi malheureusement dans la presse et sur le web.
Vos précieux renseignement seront les bienvenus, permettrons de réparer cette injustice et peut être même de lui créer sa page Wikipédia.
Merci à tous.

Pour m'écrire : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

(Un salut amical à Laurent D pour m’avoir soufflé l’idée de cet appel)

Jano bonjours, je te pose la même question qu’à Tramber, (voir article précédent), que penses tu de l’art urbain, le graff, le pochoir ?
Le tag de base, et là je vais passer pour un vieux fasciste réactionnaire, je trouve ça pénible, c’est dégueulasse, ça fait craignos. Voir un blaze souvent bâclé écrit au marqueur n’importe où sur n’importe quoi me fait chier.
Quand au graff cela dépend, si c’est des trucs avec des couleurs, une recherche, une bonne occupation de l’espace, ça va, j’ai vu à la sortie de Paris une fresque de 30m de long avec des faux héros de comics, c’était superbe. Mais c’est très inégal, souvent les murs sont remplis de n’importe quoi, si tu englobes le tout, pour moi 90% c’est de la merde.
Mais je n’ai pas du tout cette culture, pour nous c’est déjà vachement vieux, les jeunes découvrent et c’est bien, mais tout à déjà été fait depuis les années 60.

Pourtant il y a une évolution depuis la old school, il y a maintenant des styles différents, les fresques.
Old school mes couilles,, il n’y a pas autant d’évolution que ça, non vraiment pas, c’est toujours du lettrage.
Je ne veux pas faire mon gros réac, mais je ne suis pas très sensible aux graffs. Je préférerais que les mecs s’en servent pour faire passer des messages politiques, incisifs. Le graff est déjà illégal, alors un peu plus, un peu moins.

Et le pochoir, le collage, le détournement d’affiche ?
Ca ça m’interpelle plus, le détournement d’affiche, on en a fait avec Tramber dans notre jeunesse et ça ne s’appelait pas de l’art urbain.
Je me souviens d’une affiche où Georges Marchais posait les bras croisés sur une table vide, table que nous avons très vite remplie avec des tas de bouteilles découpées dans des magasines, après avoir légèrement coloré son nez, de loin cela jetait. Nous n’avions rien contre le bonhomme mais nous avions profité de l’opportunité du cliché.
Par contre pour Chirac sur une affiche pour les élections à la mairie de Paris, nous avions pris des risques. Elle était bien située mais à 5m de hauteur, c’était de nuit bien sur, il pleuvait et ça glissait mais on à réussi à lui coller deux énormes dents très blanches du plus bel effet.
Quant au pochoir, j’aime bien la technique, on peut travailler plus dans les détails, tout en finesse avec plusieurs passages pour les couleurs, ce que ne pourra pas faire le graffeur, l’utilisation de la bombe ne peut pas permettre des traits trop fins.
Et puis on peut le dupliquer, le répétitif a des bons côtés parfois.

Propos recueillis par Mr Yak
le 12 juillet 2009